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Art hispanique JF
15 février 2018

Semprùn-Wiesel Se taire est impossible

Se taire est impossible est un essai écrit conjointement par l'écrivain franco-espagnol Jorge Semprún et le prix Nobel de la paix Élie Wiesel. Il s'agissait aussi pour eux de commémorer le cinquantenaire de la libération des camps de concentration allemands.

Référence Jorge Semprún et Élie Wiesel, "Se taire est impossible", Éditions Mille et une nuits, 'La petite collection', décembre 1995, 47 pages, isbn 2-84205-026-6

     Semprùn & Wiesel

Présentation et contenu

Élie Wiesel et Jorge Semprún : deux hommes, deux destins confrontés au tragique du XXe siècle, deux témoins incomparables qui se retrouve dans cet essai pour livrer leur expérience, réfléchir et confronter leur vision de cette époque.

Ils se croisent en 1945, anonymes parmi les anonymes, dans le troupeau des condamnés du camp de concentration nazi de Buchenwald. Et ils se retrouvent en 1995 -un demi-siècle plus tard donc- pour parler, faire une espèce de bilan et d'en tirer quelques lignes de conduite qui font qu'au moins, la vérité qu'ils portent en eux soit exprimée à travers leurs souvenirs et leur vécu.

Entre ces deux époques, il y eut une brève rencontre qu'évoque Jorge Semprún dans son livre de souvenirs sur son ami "Yves Montand" intitulé Montand la vie continue : Jorge Semprún est à New York en septembre 1982, accompagnant Yves Montand en tournée. Le journaliste Marc Kravetz s'y trouvait aussi, qui venait d'interviewer Simone Signoret, article qui parut dans Le Matin de Paris, interviewa également Montand et les présenta à Élie Wiesel que Semprún « ne connaissait pas personnellement. »

« Je le visitais une fois, ajoute-t-il, avec Simone (Signoret) et Colette, celle-ci (la femme de Semprún) étant venue nous rejoindre à New York. Et puis une deuxième fois le dimanche 12 septembre 1982, avec Simone seulement, ma femme ayant déjà regagné Paris. [...] De Buchenwald à ce dimanche new-yorkais, en passant par nos visions d'Israël, nos vies avaient cheminées sans se croiser, nouées pourtant autour d'expériences comparables. Si tant est qu'on puisse comparer l'expérience d'un ancien déporté juif comme Wiesel à n'importe quelle autre expérience de notre époque. »

Quelques semaines plus tard, ajoute-t-il en conclusion, à Los Angeles le 20 octobre et à Tokyo les jours suivants, « j'ai pourtant longuement évoqué avec Montand lui-même les conversations que nous avions eues avec Élie Wiesel. »

                      

Données complémentaires

  • Élie Wiesel et François Mitterrand, "Mémoire à deux voix", dialogues, éditions Odile Jacob, 1995
  • Brigitte-Fanny Cohen, "Élie Wiesel. Qui êtes-vous ?", éditions La manufacture, 1987
  • Michaël de Saint Cheron, "Entretiens avec Elie Wiesel" suivi de "Wiesel, ce méconnu", éditions Parole et Silence, 2008
  • Robert Antelme, "L'Espèce humaine", Éditions Gallimard, 1947, rééditions en 1957 et 1999
  • Maria Angélica et Semilla Duran, "Le Masque et le Masqué : Jorge Semprún et les abîmes de mémoire", Editions Presses Universitaires du Mirail, Collection des Hespérides, 253 pages, 24 février 2005, isbn 2858167699

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